L’histoire de la ville d’Ablis

A l’époque de la Gaule celtique, une tribu appartenant aux Carnutes, basés à Chartres, s’installe au croisement de deux routes, l’une ralliant Auneau, l’autre Gallardon, fondant ainsi ABLIS.
Après la conquête romaine, le village conforte son statut de carrefour routier en Haute-Beauce, puisqu’il est situé sur deux voies romaines importantes : Chartres-Paris et Beauvais-Orléans.
Le site aurait été, en 574, le champ de la bataille d’Avollocium entre Chilpéric, roi de Neustrie, et Sigebert, roi d’Austrasie.
A l’époque médiévale, le territoire appartient à la châtellenie de Bréthencourt, propriété de Guy le Rouge, seigneur de Rochefort, puis Ablis est dominé par les familles d’Auneau et de Gallardon.
La ville est fortifiée* en 1562, puis en 1652 pendant la Fronde. Comté en 1658, Ablis appartient jusqu’à la Révolution au Doyenné de Rochefort et au diocèse de Chartres, et devient, entre 1795 et 1799, chef-lieu de canton ; statut qu’elle perd par la suite au profit de la commune voisine de Dourdan. Lors de la création du Département des Yvelines, suite à la restructuration de la Seine et Oise, c’est Saint Arnoult en Yvelines qui est devenu le chef lieu du canton.

* Quelques éléments du mur d’enceinte sont visibles Promenade des Ecoles.

Les monuments

Eglise Saint-Pierre–Saint-Paul

Les actes les plus anciens situent sa véritable construction en 1115, à l’initiative de Geoffroy de Presles, sur des bases sans doute plus anciennes encore (XIème siècle et peut être avant). Plusieurs fois retouchée au cours des âges, la composition architecturale de l’édifice mélange trois styles différents. La partie ouest, la façade et la nef sont de style roman (XIIème siècle). Le clocher est érigé au XIIIème siècle, tandis que la chapelle ogivale et le chœur datent de la fin du XIVème siècle et du début du XVème. Les fenêtres gothiques sont ornées de magnifiques vitraux du XVIème siècle. Au XVIIème siècle, la nef est élargie, transformant alors totalement l’édifice qui comporte dès lors, deux nefs de dimensions presque égales selon le plan des églises dominicaines (rares au nord de la Loire).
Les restes de Poncet de la Rivière (premier comte d’Ablis) mort en 1681, de son épouse et de son arrière petit-fils (dernier comte d’Ablis), sont inhumés en 1827 dans  le caveau existant dans le chœur. L’Eglise est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le 17 Juin 1950.

Le Prieuré, dit “l’abbaye”

Edifice construit au XIIème siècle par les moines de l’abbaye de Thiron près de Chartres, elle porte le nom de Prieuré de Saint-Epain. Construite en un grand corps de bâtiment, elle est flanquée de deux poivrières, petites tourelles ou guérites à toits coniques. La façade donnant sur la rue Pierre Trouvé est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le 7 décembre 1925.

La Maison de Retraite

Au Moyen-Age, les nombreux pèlerins, en route pour Saint-Jacques de Compostelle via Chartres, font halte dans les aumôneries et léproseries d’ABLIS.
L’une d’entre elles, fondée au début du XIIème siècle par Thibaut, comte de Chartres, est dédiée à Sainte-Madeleine. Louis XIV ordonne, le 9 mars 1696, la transformation de la maladrerie de la Madeleine en hospice, devenu Maison de Retraite en 1984.

L’hôtel du Heaume

De cet ancien hôtel, où Guillaume le Conquérant (XIème siècle) aurait séjourné, selon la légende, ne restent, aux abords de l’ancien presbytère (actuelle maison des associations), que quelques pans de mur et une porte, rénovée lors de l’installation de l’annexe de l’école primaire dans les anciens locaux de la coopérative agricole.
Au Moyen-Âge, les seigneurs de Gallardon et d’Auneau ainsi que de nombreux monastères possèdent des fiefs sur la terre ablisienne, notamment les religieux de Poigny et de Notre-Dame-de-Cléry.

La Castaigne

Seigneurie cédée à Maître Hennequin, président des comptes.

Les hameaux

Guéherville

La seigneurie de Glaerville ou Guéherville est donnée à l’abbaye des Vaux-de-Cernay.

Long Orme

Donnée à Dame de Château-Challons en 1207. Restent encore dans la ferme actuelle une partie des fossés, un pont à trois arches et des vestiges du pont-levis.

Mainguérin et  Dimancheville

Les seigneuries de Mainguérin et de Dimancheville appartiennent à Notre-Dame-de-Cléry.

Provelu

Dans le plus ancien titre connu, daté de 1168, le seigneur Joscelin d’Auneau, ayant fait valoir ses droits sur ce fief (200 hectares environ, clos de murs abritant un château, des masures, une chapelle, des granges, des étables, une cour et des jardins), le cède à l’abbaye des Vaux-de-Cernay. La charte est notifiée par le pape Alexandre III en 1173. Provelu est vendu à l’abbaye de Josaphat en 1511 puis, en 1791, vendu comme bien national au député Garnier.

Menainville et Presles

Cédées à Jean d’Estouteville, chevalier.

Boiteaux

Fief ayant appartenu à la famille Poncet de la Rivière (Comtes d’Ablis).